Ce territoire a forgé son identité au fil du temps. Son nom vient du pays de Laurac, région dont Laurac était le castrum, capitale du XIème au XIIIème siècle avant que le rôle de capitale ne se déplace ensuite vers Castelnaudary et Saint Papoul. La trace la plus forte de ce passé reste bien sûr le moyen âge où l'imprégnation cathare a été particulièrement importante. Les dogmes défendus par cette religion la firent rapidement rejeter par Rome qui imposa alors une terrible répression. La première étape fût la "Croisade contre les albigeois" qui visait à ramener les hérétiques sur le chemin de la foi catholique. De 1209 à 1229, le Lauragais est le centre de multiples batailles. Cette répression ne suffit cependant pas à éliminer toutes les traces du catharisme et un siècle est encore nécessaire aux Inquisiteurs pour venir à bout des hérétiques.. En 1317, le Lauragais devient un évêché puis un comté en 1477 sous Louis XI (Catherine de Médicis, lauragaise par sa mère, sera la plus célèbre de ses comtesses) et une sénéchaussée à partir de 1554. En 1789, la région sert de cadre aux élections des députés aux États Généraux et est scindée, dès 1791 en deux départements : Villefranche et Castelnaudary.
Il faudra ensuite attendre les années 1920-1925 pour que s'affirme plus précisément l'identité locale. Le pouvoir central demande en effet de préciser l'appellation des communes et c'est avec empressement et fierté que certaines ajoutent alors la dénomination Lauragais (Montbrun Lauragais, Belbèze Lauragais, Montégut Lauragais). Cette fierté se nourrit de la richesse exceptionnelle attachée à ce nom : c'est le pays du mythique Pastel mais aussi celui du froment, de la laine, de la viande, un véritable pays de cocagne ! |