Poèmes

La violette

Je songeais, ce matin, premier jour de printemps,
À la rigueur égoïste de la créature,
Et suivais un chemin étroit au bord des champs,
Qu'allait revivifier l'effluve de la nature.

On sentait déjà les doux rayons de soleil,
Et la caresse d'un léger souffle velouté,
La vie allait reprendre après un long sommeil,
Et se parer des mille couleurs de l'été.

Marchant à petits pas, j'ai vu des pâquerettes,
Et un bouquet de nombreuses et douces violettes.

Je vous salue, petites et humbles violettes,
À vous, salut, timides et jolies fleurs des champs,
Toujours mignonnes et cachées, très belles fleurettes,
Je vous aime, car votre parfum, c'est le printemps.

Heureuses et tranquilles dans votre nid de verdure,
Vous craignez les regards jaloux et pernicieux,
Et votre beauté souveraine et toujours pure,
Distille un parfum délicat si merveilleux.

Bernard NAUDY - Castelnaudary