Poèmes

La nourriture

Pâté truffé, jambon et toute nourriture
S'accomodent aussi aux dons que la Nature
Généreuse nous donne, au fil de ses saisons.
Etre végétarien, pour sûr, est-ce si bon ?

Devant un cassoulet bien gras, une grillade,
Un petit coup de vin, pris à la régalade,
Un homme peut survivre et se sentir heureux.
Que demande-t-il d'autre au Bon Dieu dans les cieux ?

Certes, il faut manger avec parcimonie
Vous diront les "toubibs", ou vous serez puni.
Mais qu'à cela ne tienne, dira Gargantua
"Je ne connais personne, qu'un jour, foie gras tua".

Un fricandeau fumant, un bon beef bien tentant,
Meubleront simplement un repas, mais pourtant
Ils devront supporter, se mêlant sur la table
Quelques bonnes bouteilles d'un cru non détestable.

Rabelais, Curnonsky, ont vénéré la table.
A notre tour, disons qu'il est très agréable
De retrouver amis qui, entre eux, font la fête,
En exprimant leur joie, en chantant à tue-tête.

Mangeons, buvons, chantons et gardons le sourire
La nourriture aidant, pourquoi ne pas le dire ?
La vie est un long fleuve, descendons-le gaiement
Tout comme le nectar d'un vin effervescent.

Alfred CAZENEUVE