Poèmes

LAURAGAIS, MON AMOUR...

Laurago, Laurus, Laurier...
Berceau de mes ancêtres,
Beau ciel qui m’a vu naître,
Je suis un des rameaux porteur de l’amitié
En souvenir peut-être, du Gai Savoir,
Des Troubadours, des Cours d’Amour.

Tout simplement je vous apporte
Les parfums de ma plaine au printemps,
Vêtue de vert et d’or,
Où chante l’alouette en prenant son essor,
Où coulent les ruisseaux et le Canal du Roi,
Entre Montagne Noire et Pyrénées de blanc coiffées...

... Prémices au vent d’Autan,
Attendu du meunier, ses yeux lavés d’azur
Au pied de son moulin, il y a si longtemps ;
Odeur sauvage des cyprès balancés par le vent
Au crépuscule et à l’aurore,
Lilas mauves et blancs, et les neiges d’antan,
Nostalgie des saisons, je les revois encore.

Vers le passé, je me retourne doucement,
Les fruits des jours avec l’amour,
Dansent devant mes yeux
Caressés d’épis d’or du soleil, par la grâce de Dieu...
Mes yeux d’automne...
Car au printemps de mes vingt ans
Je n’avais pas le temps...

Et j’arrive à Paris, veillée par Notre-Dame,
En l’île St Louis, vaisseau majestueux
Où flottent étendards, bannière « ori et flamme » ;
Pour garder ces images, je ferme les paupières
Me parler en dedans les jours gris à nuages
En refaisant ce beau voyage,
Tout comme en égrenant les roses d’un Rosaire.

Monmartre, Tour Eiffel, la Seine avec ses Quais,
Panthéon, Invalides, Obélisques au prestigieux passé,
Et votre Hôtel de Ville...
Marronniers roses et blancs, effeuillant leurs pétales,
Ciel de ma Capitale, aux flèches des Eglises,
Il faut que je vous dise
Combien je suis heureuse de respirer Paris !

Aussi, si le coeur vous en dit, au beau temps des vacances,
En descendant la France...
Venez en Lauragais, goûter l’Alleluia, et puis le Gloria
Ecouter notre accent...
En regardant le ciel où passent les ramiers ;
Avant de repartir, vous vous reposeriez
Emportant avec vous un peu de poésie
Un bouquet de lauriers.

Mme Marcelle THERY-PEYTAVI
Castelnaudary (11)