Poèmes
Devant l'âtre
Devant l’âtre noirci, où la flambée crépite,
Après un dur labeur souvent je viens m’asseoir.
Et là, me reposant, un doux bonheur m’habite,
Me réchauffant le coeur, dès que tombe le soir.
Je regarde danser les hautes flammes claires,
Qui, de mille étincelles, pétillent gaiement,
Apportant vivement une rouge lumière,
Jusqu’au coeur de la bûche, qui va, s’embrasant.
Je rêve longuement devant le feu de bois
Dont la douce chaleur me comble de bien-être,
De sa chaude clarté, il fait chanter la joie
Qui, inlassablement, me berce et me pénètre.
Soudain, de tant d’ardeur, la flamme est fatiguée.
La bûche anéantie s’écroule et se consume,
En braises rougeoyantes, bientôt dispersées,
Ne laissant au foyer que des cendres qui fument.
Yvette THOMAS