Poèmes
Complainte cathare du Lauragais
LE BOUYE Quand
lé bouyé ben de laoura (bis) Trobo
sa fenno al pé del foc (bis) Se
n'es malaouto, digos oc (bis) Amb'uno
rabo, amb'un caoulet (bis) Quand
sereï morto, enterro me (bis) Les
pès birats contro la paret (bis) Lous
roumïous que passaran (bis) E
diran : qualo qu'es morto aïci ? (bis) Que
n'es anado al paradis (bis) |
LE LABOUREUR Quand
le laboureur rentre chez lui (bis) Il
retrouve son épouse au coin du feu (bis) Si
tu es malade, dis-le moi (bis) Avec
une rave, avec un chou (bis) Quand
je serai morte Les
pieds contre le mur (bis) Les
pèlerins qui seront de passage (bis) Ils
diront : qui donc est mort ici ? (bis) Elle
est partie au paradis (bis)
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Commentaires d'Odette Bedos
Autrefois, l'agriculture faisait la richesse du pays.
La soupe était la base de la nourriture. Le serf a peu de ressources. Les choux, les fèves, les raves, les corbeaux, les pies et les orties faisaient de bonnes soupes.
Dénué
de tout, le serf demandait à être mis en terre sans cérémonie
: attaché à la terre dans la vie comme dans la mort.
La position sous le robinet nous paraît choquante aujourd'hui, mais
elle était naturelle pour l'époque où le vin était
un reconstituant peu onéreux.
Les pèlerins de Saint Jacques étaient de passage en Lauragais.
Le prénom Jano ou Johanna à prévalu en Lauragais.
Jano est partie au Paradis des cathares du Lauragais puis au ciel des purs. Ses chèvres représentaient toute sa richesse.