Poèmes
Il y a des années,
Mon ami le cheval
Toi mon ami, toi le cheval, on te trouve partout.
Vaillant, courageux, puissant, généreux
Des travaux des champs, il y a bien longtemps,
Tu tirais la charrue, la herse, la charette.
Ton maître, te caressait pour te récompenser,
Quand tu avais fini le travail des labours.
Aussi on te trouve dans les bois, les forêts,
Tu tires chaque jour les chariots avec peine.
Les sentiers montagneux tu les connais par coeur,
Tu traînes des arbres entiers, stockés dans la vallée,
Les bûcherons s'arrêtent auprès d'un beau ruisseau
Où tu te désaltères, il fait encore chaud.
On te voit dans la mine, au fond de ce trou noir
Alors que t'achemines les wagons de charbon,
Les journées sont bien longues, sans voir un coin de ciel.
Pauvre cheval, dans ce labyrinthe sous terre
Où tu ne sortiras qu'à la fin de tes jours.
C'est bien triste pour toi, tu ne mérites pas ça.
Cheval de guerre, de duels, de batailles,
Quand les grands chevaliers, soldats du moyen âge,
T'emmenaient avec eux aux multiples croisades
Tu étais courageux, endurant des épreuves.
Au temps des forteresses, des tournois, des seigneurs,
Portant les cuirassiers qui parfois te blessaient.
Il ne faut pas oublier les chevaux du Far West,
Faisant de longs trajets, à travers le désert.
Traînant avec peine, ces roulottes bondées,
Ces chariots cahotants sur les pistes pierreuses.
Parfois, des assaillants, des apaches, des rebelles,
Attaquaient brusquement, avec rage, acharnement.
Il y a plus de cinquante ans, dans les villes, les rues,
Les sabots des chevaux résonnaient sur les pavés.
Que ce soit des diligences s'arrêtant au relais,
A chaque angle de rue, on entendait leurs pas.
Livraison à domicile, de provisions, de cadeaux,
C'était la belle époque, c'était il y a longtemps.
Cheval de cirque, de spectacle, tu es le roi,
Gracieux, docile, on te couvre d'apparats
Tu cours sur la piste, fier comme Artaban
Au son de la musique, des applaudissements.
Cheval du siècle, des fêtes, de parades
Tu sautes les obstacles, rien ne t'arrêtera.
Après ces maints ouvrages, sur le continent,
Nous pouvons rendre hommage, à cet animal confiant,
Ami de l'homme, compagnon précieux,
Qui parfois, fut maltraité injustement.
Martine Cabanes
de Castelnaudary