2 >> Le phare aéronautique de Baziège >> Lucien Ariès
Construit vers 1925, le phare de Baziège est l'un des derniers témoins des balises lumineuses qui permirent les débuts du vol de nuit. Il fut particulièrement utilisé par la ligne aéropostale qui acheminait le courrier de Toulouse-Montaudran vers l'Amérique du Sud. Il constituait à ce titre le premier jalon de cette route rejoignant la côte méditerranéenne jusqu'à Gibraltar, puis la côte ouest de l'Afrique jusqu'à Dakar avant la traversée de l'Atlantique Sud vers le Brésil.
Le pylône de 10 m de hauteur est surmonté d'une nacelle et d'un support métallique cônique pour des tubes au néon de couleur rouge-orangé (la plus visible dans la brume). L'allumage intermittent des tubes permettait d'identifier le lieu en code Morse. Ainsi les pilotes pouvaient de nuit identifier le passage au-dessus du phare en décodant la lettre G (trait trait point). Le phare était mis en œuvre, à la demande des pilotes avant leur départ, par un préposé désigné dans le village. A Baziège, c'est le meunier du moulin à vent voisin, qui était chargé de l'allumage. Ce phare a vu passer tous les pionniers de l'Aéropostale chargés, au prix quelquefois de leur vie, de servir cette ligne prestigieuse des débuts de l'aviation commerciale. Pour s'y rendre : venant de Villefranche de Lgs, prendre à droite le chemin de Montesserre.
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