Balade en Lauragais Sud-Ouest
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Du côté de Villefranche de Lauragais
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Port-Lauragais est une «aire-village» créée par les Autoroutes du Sud de la France dans un souci de sécurité et aussi dans le but de participer à la mise en valeur des richesses culturelles et économiques de la région traversée. Elle est accessible par l'autoroute A61 (ou autoroute des deux-mers), mais aussi par la départementale à partir d'Avignonet, par la piste cyclable depuis Toulouse, ou encore par la voie navigable, le Canal du Midi. Elle accueille chaque année de très nombreux visiteurs français et étrangers.
On y découvre deux superbes plans d'eau et un petit port de plaisance où l'on peut admirer de magnifiques voiliers et de belles péniches ; de nombreuses péniches de promenade prévoient dans leur croisière, d'y faire une halte.
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Entourée par ces plans d'eau, une presqu'île regroupe plusieurs bâtiments à l'architecture basse typique du Lauragais, organisés tout autour d'une placette avec une fontaine qui symbolise la Montagne Noire, le partage des eaux et le principe des écluses. Ces bâtiments sont :
- La Maison de la Haute-Garonne, vitrine des produits régionaux : gastronomiques, touristiques et artisanaux,
- Un restaurant traditionnel à proximité d'une cafétéria et un hôtel
- Le Centre Pierre-Paul Riquet, créé en 1983, espace d'information et d'exposition qui a pour vocation de rendre hommage à l'œuvre du constructeur du Canal du Midi ou Canal des Deux-Mers.
- L'Ovalie, un musée sur l'histoire et les légendes du Rugby dont l'entrée est libre et gratuite. |
Ecluse de Renneville - crédit photo : Couleur Média
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Renneville est un petit village du Lauragais arrosé par l'Hers et le Marès et traversé par le Canal du Midi ; son cœur est situé sur un éperon (altitude moyenne 220m) qui lui permet de dominer les vallées des deux cours d'eau susnommés. Cette commune est limitrophe de celle de Villefranche de Lauragais au Nord, d'Avignonet-Lauragais à l'Est, de Montclar-Lauragais au Sud et de Gardouch à l'Ouest. Il fait bon jouir du charme des berges ombragées du Canal, à pied, à bicyclette (sur la piste cyclable) ou bien depuis une péniche puisqu'on peut s'embarquer pour une croisière près de l'écluse durant les beaux jours. L'écluse de Renneville est une écluse à chambre unique du canal du Midi, construite vers 1670, elle se trouve à 43 km de Toulouse. Ascendante dans le sens ouest-est, elle se trouve à une altitude de 176 m. Les écluses adjacentes sont l'écluse d'Encassan à l'est et l'écluse de Gardouch à l'ouest
Gardouch - Son port des Agals, à l'Ecluse, expédiait les céréales du terrefort, les pailles et fourrages vers le Languedoc viticole. Les barques ramenaient dans leurs cales, pierres et graviers de l'Aude pour construire les routes ainsi que les vins du Pays Bas (Corbières, Minervois, vins de l'Hérault).
L'écluse de Gardouch est une écluse à chambre unique du canal du Midi, construite vers 1670, elle se trouve à 38,5 km de Toulouse. Cette écluse accueillait autrefois un bureau de contrôle et de grands magasins. D'importantes quantités de céréales à destination des moulins et minoteries locales étaient embarquées. De nos jours, cette voie d'eau s'oriente vers le tourisme. A la belle saison, les éclusiers «passent» de nombreuses «montées» et «descentes». Des services de location mettent à la disposition des amateurs des embarcations servant d'habitations flottantes. Les familles apprécient ce genre de tourisme tranquille et reposant.A 1.5 km après l'écluse se trouve l'aqueduc de Lers dont la construction date de Vauban vers 1686. Il permet l'écoulement d'un petit cours d'eau.
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Les écluses du Canal du Midi
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L'ensemble de ces ouvrages est maçonné, anciennement bâtis en pierres de taille, scellées à la chaux, de nos jours ils sont bétonnés. Les doubles portes d'écluse étaient en bois à l'origine, maintenant elles sont métalliques, avec un joint caoutchouc qui assure l'étanchéité, lorsqu'elles sont fermées en appui l'une contre l'autre. Elles pivotent sur un axe vertical (poteau tourillon) inclus dans la maçonnerie des murs latéraux de l'écluse (appelés bajoyers) et forment les quais.
Les bassins ou sas de l'époque de Riquet ont une forme d'ellipse, ceci pour répartir la poussée des terres sur les ancrages. Le radier de l'écluse, partie basse en contact avec le sol, était également bâti en pierres de taille. Ces écluses mesurent en moyenne 36 mètres entre les portes, pour une largeur de 6 mètres dans la partie la plus étroite et de 10,40 mètres dans la partie la plus large. Elles n'autorisent que le passage de bateaux de 28 mètres de longueur et celles construites à partir du XVIIIème siècle, dont les bajoyers sont parallèles, mesurent 41 mètres, comme sur le canal latéral à la Garonne. Elles permettent le passage de bateaux de 38 mètres, pouvant avoir une capacité d'emport jusqu'à 300 tonnes, le double des précédents. C'est ce que l'on nomme le gabarit Freycinet (ministre des transports à la fin du XIXème siècle). Le nombre total de ces écluses entre Toulouse et l'étang de Thau est de 64. Sachant qu'il y a des écluses simples (un sas ou bassin), doubles, triples, quadruples (St Roch à Castelnaudary) et une octuple (Fonserannes à Béziers) en fonction de l'importance des dénivelées des terrains.
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Comment peut-on faire remonter un bateau, lourdement chargé, naviguant sur des cours d'eau naturels (rivières ou fleuves) ou artificiels plus particulièrement (canaux), lorsqu'il y a des dénivelées de terrains parfois très importants ?
Par le système des écluses, le plus ancien, par des pentes d'eau, des ascenseurs à bateaux et leurs impressionnants mécanismes. Elles permettent le maintien de l'eau en faisant une multitude de petits barrages entre chacune d'elles, cette portion de canal se nomme : un bief.
Ces mini-barrages sont formés par des doubles portes mobiles et étanches lorsqu'elles sont fermées et que l'écluse n'est pas en fonctionnement. Entre deux portes, il y a le bassin ou sas, qui va permettre aux bateaux de stationner, le temps du remplissage ou de la vidange de celui-ci, afin de rattraper le niveau supérieur (amont) ou inférieur (aval) du lit du canal. Ces remplissages ou vidanges s'opèrent par des petites vannes (ventelles) situées dans le bas des portes. Elles sont commandées par un mécanisme de pignons et crémaillères horizontales pour les portes, et verticales pour les vannes. Soit d'une façon manuelle ou d'une façon électrique par un moteur. Ceci est utilisé pour les écluses multiples.
Les portes aval ou amont (d'en bas ou d'en haut) ne pourront s'ouvrir et laisser passer le ou les bateaux que lorsque les niveaux de l'eau, bassin et bief, seront très précisément à la même hauteur. Le bateau peut alors, de cette façon, franchir la dénivelée et monter ou descendre le cours du canal, cela s'appelle une éclusée.
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Nailloux présente un réseau hydrographique divisé en deux, à peu près au milieu du territoire communal, sur un axe Nord-Ouest Sud-Est. Cette ligne de démarcation correspond à peu près à la route départementale 19 qui suit la crête d'une de ces collines allongées que les lauragais appellent les «serres».
La moitié Ouest de la commune fait partie du bassin versant de l'Aïse (ou Hyze), affluent de l'Ariège qui prend sa source sur la commune de Gibel. La moitié Est dépend quant à elle de la Thésauque, qui prend sa source à Caignac et se jette dans l'Hers-Mort.
Le lac de Nailloux
À Nailloux, la Thésauque a une importance toute particulière puisqu'elle forme un lac artificiel de 33 ha à l'extrémité sud-est de la commune, le lac de la Thésauque. C'est un base de loisirs nautiques très agréable, dotée d'un Camping 3 étoiles, et qui permet de pratiquer de nombreuses activités.
Les amateurs de marche à pied ou de balades en vélo apprécieront le circuit de randonnée, sur le chemin de berge, qui permet de faire le tour du lac (6 km). Les autres préféreront louer des canoës, paddle boards ou pédalos, auprès de la nouvelle base nautique Drop-In Lauraguès qui dispose également d'un parc de jeux gonflables aquatiques, la WaterZone. Pouvant accueillir jusqu'à 65 pratiquants, cette attraction innovante, sportive et ludique est accessible à tous.
Désormais ouvert à la baignade (non surveillée), le lac reste un haut lieu de pêche. Les poissons y sont en effet abondants : brochet, black-bass, mais aussi gardons, ablettes et carpes.
La base Drop-in Lauraguès et son café-restaurant BitterSweet sont ouverts 7jrs/7 de 10h à 23h en saison estivale. Hors saison, le camping et le café-restaurant restent ouverts toute l'année. |
NAILLOUX
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5 itinéraires de randonnée pédestre ont été créés sur le bassin de vie Colaursud, à l'initiative des communes de Nailloux, Montgeard et Seyre. Ces parcours de 6 à 12 km permettent à tous de découvrir la campagne Lauragais autrement.
L'ensemble des itinéraires a fait l'objet d'une démarche de labellisation en partenariat avec le Comité Départemental de Randonnée de la Haute-Garonne et d'une formation de deux personnels au balisage. Un sentier d'interprétation a été créé sur les pourtours du lac de la Thésauque.
C'est un itinéraire thématique qui permet de révéler les spécificités et l'identité du site de façon ludique et pédagogique. Il se compose de 7 stations mettant en évidence les différents milieux : vasière, roselière, bois humide, prairie... et la faune en présence.
Chaque année est organisé Le Triatlhon Half Lauragais, début juillet, qui rassemble de nombreux compétiteurs sportifs autour du lac de la Thésauque pour des épreuves individuelles, par équipes de deux ou en relais : natation, vélo et course à pied. |
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La ville était dominée au Moyen Âge par un château appelé le Castelas, construit au XIème siècle sur la colline «pech» dominant l'actuel village, et dont on peut encore voir les vestige de la porte de la tour principale. Le monastère de Notre Dame de Garnac (Garnicia) ou Vajal, fondé au XIIème siècle par une donation de Bertrand de Belpech, était situé au sud du château, quelques vestiges de ces murs et de l'église, sont encore visibles. La seigneurie de Belpech a appartenu : au XIème siècle, à Bertrand de Belpech ; au XIIIème siècle, à Raimond-Fort de Belpech ; au XIVème siècle à Galcerandum de Bellopodio ; au tout début du XVème siècle, à Sicard de Bellopodio ; en 1470 au chevalier Étienne de Roüaix.
En 1226, dans le contexte de la lutte contre l'hérésie cathare, Louis VIII s'arrêta à Belpech pour y recevoir l'hommage de Nunez Sanche, le comte de Roussillon, de Conflent et de Cerdagne. En 1630, la peste se déclara au village ; les habitants allèrent se réfugier dans les champs et y construisirent des cabanes dans lesquelles ils se retirèrent. La peste se déclara une nouvelle fois en août 1654 et dura jusqu'au mois de novembre suivant.
En 1835, la commune comptait 2452 habitants, elle était réputée pour ses fabriques de draps.
L'hers vif - crédit photo : Couleur Média
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BELPECH
Portail roman à Belpech - crédit photo : Couleur Média
Le toponyme se décompose en bel et pech ; les deux viennent du languedocien et du latin. Bel signifie grand, beau (au sens du beau site) ; pech signifie colline, hauteur, synonyme de puy (Beaupuy, près de Toulouse) ou de Pog (le pog de Montségur). Belpech, c'est donc la belle colline, celle qui porte le vieux château et qui domine le village.
La Vixiège
Elle prend sa source à Saint-Gauderic près de Hounoux, au Sud de Fanjeaux. Orientée Est-Ouest, elle arrose Belpech et conflue avec l'Hers Vif (ou Grand Hers) en rive droite en aval de Belpch après un parcours de 33,6 km. La Vixiège a des eaux abondantes lors de la saison froide et au printemps, et très basses en été.
La Vixiège - crédit photo : Couleur Média
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L'Hers vif
L'autre grande source de vie pour le Lauragais est composée par les eaux de l'Hers vif, ce cours d'eau puissant même en été qui arrose Mirepoix, Belpech, Mazères, Calmont, Cintegabelle, donc à la limite méridionale du comté ; il draine toute la face Nord du massif pyrénéen du Saint Barthélémy (2400m) avec des eaux surabondantes en toutes saisons, y compris en saison chaude lors de la fonte des neiges en juin. L'Hers vif alimente le lac de Montbel qui est lui même relié à la Ganguise et la Ganguise à Naurouze. Ainsi il s'est progressivement constitué un système de lacs et de réseaux reliés de très grosses canalisations enterrées conjuguées avec des stations de pompage et de refoulement permettant la vie de dizaines de milliers d'hommes. |
MAZERES
Echelle à poissons - crédit photo : Couleur Média
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Les ponts
Le premier pont de Mazères dont une arche se dresse encore aujourd'hui sur l'Hers, est construit vers 1254. Constitué de deux arches, il est doté en son milieu d'une tour pour la perception de péages. Vers 1444 une 2ème tour sera élevée sur la rive gauche pour défendre la ville.
De 1673 à 1875 se succèdent des crues importantes qui endommagent le pont. De nombreuses reconstructions jalonnent toute cette période. En 1772, la grande arche s'étant effondrée, une grande barque assure le passage de la rivière. Un pont provisoire en bois sera mis en service en 1789. Une grande crue en 1875 emporte définitivement le vieux pont ne laissant que la partie encore visible aujourd'hui. Un bac, puis une passerelle permettront le passage entre les deux rives.
A partir de 1876 un projet est accepté par le Ministère des Travaux Publics. S'inspirant du principe des viaducs ferroviaires, il se compose de 4 arches de largeurs et rayons décroissants, permettant une pente constante de 4% qui compense le dénivelé de 15 mètres existant entre les deux rives. Il est réalisé avec des briques de provenance locale et des parements en pierre de Dordogne. Ce pont neuf sera ouvert à la circulation en 1882.
Le Domaine des Oiseaux
Au sud de la bastide de Mazères, à deux kilomètres, le «Domaine des Oiseaux» permet de découvrir et observer de nombreuses variétés d'oiseaux. Petite particularité : un peu en retrait, entre la Grange du Domaine et l'Hers, des Cigognes blanches (ciconia ciconia) en volière et en liberté sont les actrices principales du centre d'élevage dont la finalité est de restaurer une population de Cigognes blanches en Ariège.
En longeant les trois lacs du domaine, on peut observer les oiseaux depuis des plateformes d'observation, flâner, pêcher ou visiter le musée retraçant l'histoire du foie gras de l'antiquité à nos jours et où l'on peut visionner les oiseaux des lacs en direct au moyen de caméras.
Plusieurs sentiers de randonnée facilitent l'exploration du site en longeant les trois étangs et les zones humides du domaine. Un chemin de randonnée part du centre de Mazères et se dirige vers le Domaine des Oiseaux.
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Couleur Lauragais n°184 - Juillet-Août 2016 |