Le costume traditionnel en Pays toulousain Au sein de notre héritage culturel, il y a la langue, la musique, les chants et les danses, ses coutumes ... mais aussi le costume, reflet des créations locales, du patrimoine populaire. Le costume traditionnel toulousain est encore porté
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En pays Toulousain, Lauragais et proche Gascogne le costume, au contraire, se caractérise par une grande variété de formes et de couleurs, adaptées aux besoins, aux saisons, à la classe sociale, (paysans ouvriers citadins, et petite bourgeoisie). Le costume est un moyen de se singulariser et de marquer son attachement à un clan, un groupe humain, le terroir dont on est issu.
“Cama ditz lo proverbi : Se voles saber ont vas, gaita d’ont venes”
- Si tu veux savoir où tu vas, regardes d’où tu viens !
C’est ainsi que Françoise Dague créatrice en 1962 du groupe “les ballets Occi-tans“, s’est appliquée à restituer au grand public, des costumes issus d’une documentation sérieuse.
La Vestidura (les vêtements) - De la paysanne à la citadine, chacune se différenciait, le vêtement étant fonctionnel et circonstanciel.
Le vestit de la mondina (femme en pays toulousain) Commençons par la longue chemise de fil de lin ou de métis, cousue main à petits points, garnie de dentelles ou de festons brodés à l’encolure et aux emmanchures. Par dessus un large jupon blanc ou imprimé monté sur une ceinture plate puis froncé à la taille par des rubans de fil passés dans deux boutonnières avec parfois un ou deux volants brodés ou à dentelles. Sous le jupon un long pantalon blanc à volants brodés ou festonnés ou à dentelles, longueur en dessous du genou. Enfin les bas en fil ou en coton ou laine en hiver. Ils étaient maintenus avec un porte jarretelles ou au dessus du genou par un élastique, la jarretière. La jupe est très large et, avec le jupon, fait partie des “cotilhons”. Elle est longue sans trop (à la cheville), avec un pli sur la hauteur, plus ou moins large (suivant la richesse de celle qui l’affichait) et qui permettait de l’allonger ou de le raccourcir. Elle est montée à la taille par des plis plats sur le devant et froncée tout autour à partir des hanches. Elle est très large, de 4 mètres environ. Quelques teintes utilisées selon la mode de l’époque : le vert empire, le bordeaux, le rouge, grenat, bleu nuit, violet, puce grise, cœur de pigeon ... Le tissu est généralement rayé, parfois uni. Le davantal(1) (le tablier qui se porte sur la jupe, sur ou sous le corsage à basques) : Il est sans bavette, en satinette noire ou imprimé, parfois à carreaux. Il recouvre largement le devant de la jupe et comporte deux grandes poches. Les jours de fête la grisette (petite main, jeune ouvrière) arbore un tablier en soie unie ou à ramages, brodé de dentelles et de rubans. La cauçadura (les chaussures) : la femme portait los esclops, sabots pour la paysanne et parfois de l’ouvrière, les bottines pour la citadine et pour toutes, les jours de fête, les petits souliers noirs à talons bottiers. Les vêtements du haut Châles et fichus |
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L’homme Enfin les coiffures et les Chaussures : |
7 On peut admirer des costumes traditionnels portés par les membres du groupe foklorique “Le Poutou de Toulouse” lors de la fête de la Cocagne à Saint Félix Lauragais. Crédit photo : Couleur Média |
Quant te costèron los esclops quand èran noùs combien te coûtèrent les sabots ? quand ils étaient neufs cinq sos de batas (brides) cinq sos de puntas (pointes) cinq sos de tachas (gros clous pour la semelle). |
Nanou Ippolito
Sources :
Conservatoire Occitan, “Le costume traditionnel” de Françoise Dague, “Ceux du Languedoc” de Jean Lebrau et Paul Sibra,
Texte et dessins de N. Ippolito