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Couleur Lauragais : les journaux
Reportage

Familles, je vous aime

Du désormais classique « Un air de famille » à « Tanguy » , jusqu’au récent « Ensemble, c’est trop », le grand écran n’en finit pas de se moquer de nos petites et grandes difficultés familiales. A l’occasion de la Fête des Mères, Couleur Lauragais se penche sur l’évolution des relations parents-enfants. La famille, considérée comme une valeur-refuge en période de crise, serait un socle de stabilité qui nous protége d’un environnement insaisissable. Crise économique ou sociétale, la notion de famille traverse les temps et change pour intégrer les profondes mutations de notre société. A travers une dizaine de portraits et témoignages, il s’agit de faire le point sur ces liens essentiels qui unissent les parents et leur progéniture.

Les matriochkas, en français poupées russes, sont le symbole de la famille. A leur création à la fin du 19ème siècle, elles incarnaient la figure de la paysanne robuste, en habits traditionnels entourée de ses enfants. Elles demeurent aujourd'hui associées à la maternité.
Les matriochkas, en français poupées russes, sont le symbole de la famille. A leur création à la fin du 19ème siècle, elles incarnaient la figure de la paysanne robuste, en habits traditionnels entourée de ses enfants. Elles demeurent aujourd'hui associées à la maternité.
Crédit photo : fotolia©Lionel Valenti

La famille à l’épreuve du temps ?
La cellule familiale traditionnelle a considérablement évolué depuis le 19ème siècle. La cohabitation multigénérationnelle, qui gouvernait la plupart des familles françaises, est un schéma qui a vécu. Selon un principe de subsistance et de soin bien établi dans la France rurale, il était naturel que trois à quatre générations vivent sous le même toit. Alors que certains étaient affectés à la fonction travail, d’autres prenaient le relais en matière d’éducation ; de fait, les enfants étaient en partie élevés par leur grand-mère. La structure familiale traditionnelle, basée sur une solidarité intergénérationnelle, a commencé à être bousculée dès le 19ème siècle, par l’exode rural. Les nouvelles générations quittent le noyau familial sous l’influence de plusieurs facteurs : les débuts de la mécanisation agricole qui nécessite une main d’œuvre moins nombreuse, à l’inverse, le besoin grandissant de bras pour l’industrie, des conditions de vie plus enviables en milieu urbain, soit, une nouvelle idée du confort et de la modernité. Le dernier mouvement d’exode rural date d’après-guerre et s’est poursuivi jusqu’en 1975. Depuis lors, le solde migratoire rural/urbain s’est stabilisé voire inversé dans certaines régions françaises. A la campagne, jusqu’à la fin des années 60, l’aîné des enfants continue d’avoir l’obligation économique et sociale de reprendre l’exploitation de ses parents. C’est de cette génération que naîtront les derniers exemples de foyers multigénérationnels. Alors que les autres enfants de la famille partent vers des horizons nouveaux, certains facteurs vont accélérer les mutations de la cellule familiale. Au premier chef, Mai 68 et son « il est interdit d’interdire » qui va saper dans l’inconscient collectif l’idée même d’autorité et d’ordre établi. Alors que l’autorité patriarcale est remise en question, les mouvements féministes revendiquent l’évolution du statut de la femme, une femme qui ne va pas tarder à s’émanciper en s’engageant dans la vie professionnelle. Cette nouvelle donne va distribuer les cartes d’une nouvelle organisation familiale : l’autorité parentale est partagée et la distribution des tâches domestiques, plus équitable. Le 15 janvier 1975, sous l’égide de Simone Veil les femmes obtiennent également le droit de ne pas donner la vie.

La diversité des cellules familiales au 21ème siècle
A la fin du siècle dernier, les institutions qui entourent la famille ont été fortement chahutées. On se libère franchement du carcan familial, les unions libres fleurissent en même temps que le nombre de mariages baisse : il a été divisé par deux en 60 ans. On se marie également plus tard, les hommes à 31,6 ans et les femmes à 29,7 ans. On peut à juste titre s’interroger sur l’influence de cette évolution sur le taux de natalité. Eh bien avec 1,94 enfants par femme, la fécondité des Français reste la plus élevée en Europe ! Ce chiffre démontre que les enfants restent une priorité quelle que soit la représentation que l’on se fait de la famille. A ce jour, cette entité prend de multiples visages. Au modèle établi se sont substituées des formes nouvelles de regroupements familiaux destinés à intégrer les mutations sociales du siècle dernier. D’abord, si la moitié des mariages français se solde par un divorce, 50% des foyers français correspondent encore au modèle traditionnel. Ensuite, lorsqu’il y a effectivement séparation (un enfant sur quatre vit avec un seul de ses parents) on assiste, de plus en plus souvent, à la « réunification » des parents divorcés à l’occasion des fêtes ou anniversaires, derniers bastions d’une vie de famille classique. Enfin, dernière hypothèse, la famille recomposée, star des médias, a fait du chemin en terme de représentation sociale et serait en passe d’être assimilée en tant que nouvelle norme. Elle comprend un couple d'adultes, mariés ou non, au moins un enfant né d'une union précédente et mêle souvent demi-frères et demi-soeurs. En France, une famille sur 10 serait recomposée. Présentée comme un joyeux imbroglio sur les écrans, la famille recomposée n’en pose pas moins de vraies questions juridiques et sociétales, comme celle du statut de beau-parent par exemple.

Pour les candidats au mariage,  certains symboles demeurent importants comme la robe blanche et la pièce montée. D'autres optent plutôt pour des formules insolites: sous l'eau, dans l'air, écolo avec déplacements à vélo... l'important c'est de se dire oui !
Pour les candidats au mariage, certains symboles demeurent importants comme la robe blanche et la pièce montée.
D'autres optent plutôt pour des formules insolites: sous l'eau, dans l'air, écolo avec déplacements à vélo...
l'important c'est de se dire oui ! - credit photo : fotolia©michellepix

L’enfant hors du nid
Les enfants quittent le domicile familial à 21 ans en moyenne. Si la génération des baby boomeurs prenait son envol pour se marier, les jeunes adultes décident aujourd’hui de sauter le pas pour une toute autre raison. Il s’agit plus prosaïquement de poursuivre leurs études ou de s’installer là où ils trouvent un emploi. On note cependant que 44 % des 18-79 ans habitent à moins de 30 minutes de chez leurs parents, la volonté de ne pas s’éloigner du domicile parental demeure donc même si elle est plus difficile à satisfaire. L’INSEE révèle que cette notion de distance est primordiale. En effet, à l’âge adulte, la fréquence des visites rendues aux parents est logiquement contrainte par l’éloignement des domiciles. D’une manière générale, 42 % des adultes voient leurs parents au moins une fois par semaine, 26 % quelques fois par mois et 7 % déclarent ne jamais les voir !

« Tanguy » : un phénomène de société

Ce film de 2001 réalisé par Antoine Chatillez dresse le portrait d’un «grand fils modèle de 28 ans» qui ne manifeste aucune envie de quitter le domicile parental. Ses parents las de la situation vont tout faire pour le faire déguerpir de leur confortable appartement. A son habitude, le réalisateur grime les petits travers de la société française avec beaucoup d’humour et un petit grain de folie. Il n’empêche que derrière le grand écran se cache la réalité de jeunes adultes en quête d’indépendance financière. Trois ans après être sortis du système scolaire, un jeune homme sur deux habite toujours chez ses parents. En Ile-de-France, le pourcentage de «Tanguy» atteindrait même les 60% contre seulement 44% pour les jeunes filles. Le phénomène s’explique par une entrée plus tardive dans la vie active et des conditions d’accès au logement de plus en plus difficiles

Pendant la grossesse, l'haptonomie permettrait de créer un lien affectif entre les parents et l'enfant. Il s'agit d’entrer en contact avec le bébé in utero via le toucher et la voix, accompagné par un médecin ou une sage-femme.
Pendant la grossesse, l'haptonomie permettrait de créer un lien affectif entre les parents et l'enfant.
Il s'agit d’entrer en contact avec le bébé in utero via le toucher et la voix, accompagné par un médecin ou une sage-femme.
crédit photo : fotolia©Lev Dolgatsjov

Question(s) de société
Au nombre des multiples thématiques mises en avant par les médias sur le thème de la famille, nous avons choisi trois questions de société qui donnent un éclairage particulier sur l’évolution des relations entre les parents et leurs enfants.
- Un premier enfant à 30 ans. Depuis 1977, l’âge moyen de la maternité n’a cessé d’augmenter, il était de 26 ans à l’époque, 4 ans de plus aujourd’hui. Ceci est lié à l’allongement de la durée des études et à l’augmentation du nombre de femmes actives mais pas seulement. On constate également un « souhait croissant des femmes de ne mettre d’enfants au monde qu’une fois installées dans la vie ». Une stabilité à la fois professionnelle et affective, un logement fixe sont des conditions préalables à la maternité. A cela s’ajoute, grâce à la contraception, la possibilité de choisir le moment de sa première grossesse. Le « report des maternités » a, en contrepartie, des conséquences sur la fécondité, les risques d’infertilité augmentant rapidement avec l’âge (14% à 35 ans, 35% à 40 ans et près de 80% à 45 ans).
- Le stress professionnel en question. Le rythme de vie imposé par la société moderne et le stress professionnel, aujourd’hui dénoncé, ont parfois des conséquences négatives sur la sphère familiale. Dernièrement, certaines entreprises françaises de plus de 1 000 salariés ont été épinglées par un rapport faisant état de leur manquement en matière de gestion du stress. Pour le Ministère du Travail, il s’agissait d’imposer une sanction médiatique aux mauvais élèves qui ne prennent pas suffisamment au sérieux les risques psychosociaux du stress professionnel.
- L’enfant-roi est-il mort ? Dans les années 1970, la psychanalyste Françoise Dolto allait révolutionner l’éducation. Au schéma d’éducation rigide, elle oppose des relations basées sur l’écoute et l’expression des enfants. L’enfant est bel et bien une personne. Ses détracteurs critiquent les fondements de sa pensée en montrant du doigt les dérives d'une éducation laxiste, centrée sur le seul désir des enfants. D’autres, au contraire, saluent les avancées que la psychanalyste a autorisées en dénonçant une vision simpliste de ses enseignements : l’enfant doit être au centre de la famille et non l’incarner. Détracteurs ou défenseurs, il y a fort à parier que l’enfant-roi fera encore couler beaucoup d’encre.

 Les enfants rendent-ls heureux ? Oui ! Les relations avec les enfants sont  perçues comme une source de bonheur et d’épanouissement pour plus de  90 % des parents (IPSOS 2007)
Les enfants rendent-ils heureux ? Oui ! Les relations avec les enfants sont perçues comme une source de bonheur
et d’épanouissement pour plus de 90 % des parents (IPSOS 2007) - crédit photo : fotolia©marzanna syncerz

D’une génération à l’autre : qu’est-ce qui a changé ?
Mères de jeunes adultes, d’adolescents, d’enfants ou de bébé, six témoins nous livrent le regard qu’elles portent sur l’éducation de leurs enfants. Alors que certaines ont souhaité rompre avec le modèle de leurs parents, d’autres, au contraire, ont la volonté de le reproduire. Questions d’épo-que et de tempérament, à chaque maternité son histoire, ses doutes et préoccupations.

« Les papas sont beaucoup plus impliqués »
Laura, 28 ans, un bébé de 7 mois
« Petite, je n’ai pas le souvenir que mon père ait pris part aux tâches du quotidien. Changer le bébé, lui donner son bain ou son biberon étaient exclusivement réservées aux mamans. Aujourd’hui, lorsque j’observe mon époux, je me dis que les choses ont bien changé ! Les jeunes papas sont de vrais « pères-poules » qui veulent partager beaucoup de choses avec leur enfant. Mais mon père aussi a changé, une fois grand-père, ce qui me fait dire que les mentalités ont tout simplement évolué. Père et mère sont désormais souvent investis à part égale dans le quotidien de leur enfant. »

Femmes actives, partage des tâches et évolution des mentalités, les pères  s'investissent de plus en plus dans les soins et l'éducation de leurs enfants. Ils seraient particulièrement attachés à la capacité d'adaptation et à l'autonomie de leur progéniture.
Femmes actives, partage des tâches et évolution des mentalités, les pères s'investissent de plus en plus dans les soins
et l'éducation de leurs enfants. Ils seraient particulièrement attachés à la capacité d'adaptation et à l'autonomie de leur progéniture. crédit photo : fotolia©ushi hering

« Une nounou sinon rien »
Emma, 33 ans, 2 enfants de 6 ans et 3 ans et demi
« C’est notre grand-mère paternelle qui a fait office de nounou pour mon frère et moi. Il faut dire qu’elle vivait avec nous, cela facilitait vraiment la vie de mes parents. Mon mari travaillant également à temps plein, il a fallu trouver un mode de garde. Mon premier enfant est parti chez la nounou dès 3 mois, pour le second, j’ai pris un congé parental d’un an, il est aujourd’hui en garderie. J’ai délibérément choisi ce mode de garde car je trouve cela important pour eux d’être en contact avec d’autres enfants. Ce n’est pas en réaction au choix de mes parents, cela se faisait comme ça à l’époque, moi, j’ai souhaité faire autrement. Cependant mes enfants continuent de bénéficier d’un vrai cocon familial puisqu’ils passent chaque mercredi et une partie des vacances scolaires auprès de leurs grands-parents. C’est une forme de continuité. »

« Les enfants sont plus difficiles »
Corinne, 33 ans, 1 garçon de 9 ans
« Je constate que les enfants d’aujourd’hui sont plus difficiles à gérer. C’est l’époque qui veut ça mais il y a aussi une question de tempérament. C’est un combat de tous les jours pour qu’ils ne décrochent pas à l’école et qu’ils apprennent à avoir confiance en eux.»

« L’abondance ne rend pas les enfants plus heureux »
Florence, 43 ans, 2 enfants de 11 ans et 9 ans
« En observant mes enfants qui, comme tous les enfants de leur génération, sont très gâtés, j’en suis arrivée à la conclusion qu’ils n’en étaient pas pour autant plus heureux. A la maison, entre la télé et les jeux vidéos, chacun vaque à ses occupations. Il y a bien sûr des temps de dialogue, l’heure des repas notamment, où nous mettons l’accent sur les échanges. Mais lorsque les deux parents travaillent, c’est parfois difficile de se libérer, physiquement et dans la tête, pour être ensemble et faire que ces moments soient toujours de qualité. »

La relation mère-fille est souvent décrite comme une relation à la fois complexe et forte. En 2009, 30 ans après la Boom, Sophie Marceau faisait son retour dans "LOL", un film générationnel  traitant avec humour des rapports entre une adolescente de 15 ans et sa mère quadragénaire divorcée.
La relation mère-fille est souvent décrite comme une relation à la fois complexe et forte.
En 2009, 30 ans après la Boom, Sophie Marceau faisait son retour dans "LOL", un film générationnel traitant avec humour
des rapports entre une adolescente de 15 ans et sa mère quadragénaire divorcée. crédit photo : fotolia©auremar

« Entre autorité et dialogue, l’arbitrage est parfois difficile »
Nathalie, 47 ans, 1 fille de 14 ans
« Ma mère était une maman modèle, c’est donc naturellement que j’ai essayé de m’inspirer de ses principes en matière d’éducation. Nous étions très proches, c’est donc sur cette proximité et la confiance que j’ai misées dans les rapports avec ma fille. La difficulté, surtout quand l’adolescence pointe le bout de son nez, c’est de trouver un équilibre. C’est un âge où les enfants commencent à en demander toujours plus en termes de liberté et de sorties, c’est normal ! Les schémas de la mère-copine et du refus systématique n’étant pas les miens, j’essaie de composer. Mais, et c’est là la principale différence dans les rapports que nous entretenons aujourd’hui avec nos enfants, notre autorité est trop souvent mise à mal. Il me semble que c’est de plus en plus difficile de dire non à son enfant, la frustration est de moins en moins admise. L’enjeu est pourtant de taille, sans ce respect mutuel, le dialogue est difficile à maintenir. J’ai donc le sentiment de composer beaucoup plus que ma mère mais je pense que c’est le prix à payer pour ne pas rompre le dialogue avec les adolescents d’aujourd’hui. »

« J’ai souhaité placer le dialogue au centre de notre relation »
Catherine, 47 ans, 2 filles de 23 ans et 16 ans
« Par rapport à l’éducation que j’ai reçue, ce qui a fondamentalement changé, à mon sens, c’est le dialogue. J’ai toujours poussé mes enfants à communiquer en leur donnant la liberté de me parler de tout. Ensemble nous abordons des sujets de société. A ce titre, Internet est une vraie préoccupation pour moi. Ce nouveau média m’inquiète en terme de sécurité pour ma plus jeune fille. En tant que maman, je me sens démunie face à des réseaux comme Facebook où il me semble difficile de garder un œil sur ses rencontres. J’ai du mal à appréhender ce monde virtuel. Autre différence majeure : la sexualité. Aujourd’hui, les jeunes sont beaucoup plus libres que nous ne l’étions, ce qui les expose à certains risques. Sur ce point, les messages sont délivrés à la maison et relayés au sein des établissements scolaires. Cela aussi, ça a changé ! A mon sens, c’est essentiel que les mentalités évoluent chez tous ceux qui sont conduits à jouer un rôle dans l’éducation de nos enfants. »

La famille évolue, prend des formes nouvelles mais semble garder ses fonctions premières d’éducation et de protection. Même si on ne peut pas présager des modèles qui coexisteront dans le futur, une chose est sûre, cette année encore les enfants fêteront la fête des Mères ! Bouquets de fleurs, bibelots en pâte à sel, poèmes manuscrits, comptines récitées avec application, dessins et déclarations d’amour « plus grandes que l’océan », il est des choses qu’il est doux de croire immuables …

Isabelle Barèges

La Fête des Mères aurait été créée au 19ème siècle par Napoléon pour célébrer  la famille. Il s'agissait en premier lieu d'encourager la natalité et de faire de la famille nombreuse un modèle.
La Fête des Mères aurait été créée au 19ème siècle par Napoléon pour célébrer la famille. Il s'agissait en premier lieu
d'encourager la natalité et de faire de la famille nombreuse un modèle. Crédit photo : fotolia©athena palla
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Brèves de maman
Au fait, ça veut dire quoi « être mère » ?

« Etre mère c'est aimer et protéger son enfant tout en l'aidant à grandir et à devenir adulte. La maternité a également son lot de doutes, de bonheur et d’aliénation (!). » Caroline, 33 ans, 2 enfants

« C’est un don de vie qui se transmet de génération en génération. Etre mère, c’est transmettre ce qu’on a reçu et poursuivre cette chaîne à l’infini. Etre mère, c’est également donner et recevoir, en somme, c’est le but d’une vie. »
Simone, 62 ans, 4 enfants

« Etre mère c'est, le soir se dire qu'on était bien tranquille avant, et se demander le matin comment on ferait pour vivre sans eux. » Laetitia, 36 ans, 2 enfants

« Etre mère c'est s'adapter, improviser, se renouveler et surtout se dire que rien n'est gravé dans le marbre. Etre mère c'est être créative. » Cécile, 41 ans, 2 enfants

« Etre mère c'est être plus fatiguée que la moyenne (!). » Carine, 28 ans, 1 enfant

Histoire de la France rurale, Seuil 1981

INSEE Société N° 55 - Août 2006
INSEE N° 1157 - Septembre 2007

Etude de l'Observatoire régional de l'emploi et de la formation d'Ile-de-France en 2004
Population & sociétés N°465 – Mars 2010


Couleur Lauragais n°122 - Mai 2010