Le
merle noir, à la voix posée, au dialogue amusant, donne
facilement l’alerte dès qu’un chat suspect se montre
dans les parages ; il vole alors en rase-motte pour effrayer l’intrus
et son cri perçant situe ainsi le lieu du danger aux oisillons
du nid et aux autres "merles".
Les mésanges assurent la cohésion avec le reste de la
troupe ; elles disposent d’une trentaine de sons différents
où domine leur fameux : "spiti, spiti, tsi, tsi...".
Quant à la mésange bleue, sa ritournelle varie moins que
celle de la charbonnière ; cette dernière, très
rigolote avec ses "joues" blanches, est aussi très
familière.
Et la petite mésange monette ? Elle reste bien discrète
tout au fond du jardin, n’apparaissant que furtivement.
Le loriot, jaune et noir, annonce sa venue printanière tout en
disant et redisant son nom d’une manière ferme et assurée
: "Lori, loriot, lori, loriot".
Les moineaux se font souvent la guerre et les séances n’en
finissent pas.
Importuns, culottés, ils ont main-mise sur les mésanges,
les empêchant d’accéder à la réserve
de nourriture.
La fauvette à tête noire exécute un chant en deux
parties : le premier tout doux, le deuxième assez puissant.
Le rouge-queue a-t-il mission de secrétaire avec son bruit de
papier froissé et claquement du bec ?
Et quand cela plaît à Monsieur, il imite les autres oiseaux,
par jeu. Lorsqu’on va trop près de son habitacle, il manifeste
sa colère par des : "Tac, tac, tac" impératifs
réitérés, tout en restant près de vous jusqu’à
ce que vous partiez. Il se plaît à proximité des
habitations et annexe facilement les murs recouverts de lierre ou vigne-vierge
qui lui assurent une bonne cachette.
Ne pas déranger s’il vous plaît, et surtout ne pas
dégager les murs de ces plantes !
Un matin, j’ai découvert le martin-pêcheur, au bord
du Canal. En retenant mon souffle, à quelques pas de lui, dérobée
à sa vue, je le vis tout près d’une vieille souche
creuse qui lui servait sans doute d’habitat. Mais le bruit d’une
brindille écrasée le fit partir, comme une flèche
brillante, au bleu azur intense, avec ses plumes aux ailes liserées
de gris. Son chant est très soutenu, c’est un "Tit,
tu, tit, ou tich".
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Martin-pêcheur
Crédit photo : Couleur Média
Canetons
Crédit photo : Couleur Média
Pic-épêche
Crédit photo : Couleur Média
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L’étourneau
sansonnet, voleur de cerises ou de raisins dispose d’un chant
très riche ; il vit en troupe nombreuse qui se rassemble de plus
en plus dans les ville où il fait des dégâts considérables
par ses déjections. Vous connaissez !
La pie bavarde vient jacasser sur le balcon, surtout les jours de pluie.
Elle accepte tout ce qu’on lui donne, mais prudemment. C’est
vraiment la "pie voleuse", méritant ce qualificatif
plus que jamais, par les larcins qu’elle commet hélas trop
souvent.
J’ai vu cet automne, l’une de ces "Margot" attaquer
un caneton dans le Canal ! A présent je comprends pourquoi la
mère cane et ses petits font silence lorsqu’ils évoluent
dans l’eau, en quête de nourriture dans les parages des
nids de pies.
Le
pic-épêche, c’est le tambourinaïre sur les écorces
dans arbres ; il s’affaire ainsi afin de déloger les insectes
dont il se délecte. Il se signale de loin par un vol-plané
rapide. On dit en langue d’Oc : "Le pic piquejo, plaou ou
bentéjo" ! Traduction : "On entend le pic se manifester,
il va pleuvoir ou faire du vent".
Il y aurait tant et tant d’autres oiseaux à redécouvrir,
à étudier encore. Que l’homme nous les préserve,
en respectant la nature ! Apprenons à nos enfants à mettre
réellement tout en oeuvre afin que cet environnement ne disparaisse
pas. |