Un nombre incalculable de passereaux hantent notre jardin et le Canal du Midi, tout près d’ici ; il faut dire qu’ils ont à foison tout ce dont ils ont besoin pour survivre.
Il apprécient beaucoup la petite auge en bois fabriquée pour eux par le maître de maison. Elle est toujours remplie à ras bord de débris de biscuits écrasés.
Cette réserve les abrite des intempéries et nous ajoutons un apport de boules de gras et de graines, surtout en période hivernale. A proximité, la petite auge en pierre qui servait autrefois aux pigeons est toujours remplie d’eau fraîche, et c’est un vrai plaisir que de voir s’ébrouer dedans, le merle aux pattes et bec terreux après avoir fouillé la terre en quête de vers pour ses oisillons.

Les tourterelles, les mésanges, les moineaux, les geais, les pies voleuses, les sitelles et j’en passe, tous viennent s’abreuver.
L’oiseau du laboureur, la belle bergeronnette, appelée lavandière et aussi hochequeue, (à cause du balancement de sa longue queue grise) elle aussi très audacieuse, vient gober les vers dans le jardin. Cet oiseau n’est nullement farouche. La bergeronnette a comme équipier, je vous le donne en mille... le rouge-gorge ! Monsieur est très fier d’exhiber son poitrail ! Il reste dans nos contrées tout l’hiver.
Le rouge-gorge a un cousin : le pinson chanteur, bleu verdâtre, à la gorge de vitrail. Il invente des notes et rivalise avec un autre mâle en phrases musicales : "pink, twik ! pink, pink, twic!" Très bon récupérateur, il fait son lit de mousse, de poils, de laine et de toiles d’araignées, confection assurée !