NATURE ET JARDIN
LAubépine
à un style
Crataegus
monogyna (famille des rosacées)
Autre nom : épine blanche
La
floraison étincelante et parfumée de cet arbuste nous enchante.
Son nom latin vient du grec krataigos qui signifie "fort" ; en effet,
selon les anciens, le bois dur de laubépine aurait servi à
confectionner des armes. Plus grande que laubépine commune (c.
lauvigara), laubépine monogyne (un seul noyau) fleurit aussi
en mai. Ses ramifications épineuses abondantes lui donnent un aspect
très touffu à létat jeune. Plus fréquente
dans le midi, elle préfère les sols calcaires. Elle sadapte
à des milieux variés : friches, lisières, taillis ou
clairières. Lépine blanche peuple les haies comme le prunellier,
ces deux arbustes, apparentés, ayant permis autrefois daménager
des clôtures naturelles. Lhybridation est possible avec le néflier
pour créer des espèces ornementales.
En raison dune floraison courte, les fleurs doivent être cueillies
en boutons ou à lépanouissement, avant séchage.
Propriétés
médecinales
Linfusion de fleurs est antispasmodique et réduit lhypertension
artérielle. Elle renforce également le tonus cardiaque. Toutes
ces propriétés, en diminuant lexcitabilité du système
nerveux, entraînent un effet sédatif (tisane calmante efficace
contre les palpitations).
Du fait de leur composition, les feuilles présentent des propriétés
voisines, bien que moins intenses. Les fruits, appelés cenelles, peuvent
être utilisés en gargarismes contre les maux de gorge.
Usages
Les jeunes feuilles et les fleurs daubépine sont comestibles
en salade.
Bien que peu charnus, les fruits peuvent être également consommés,
de préférence après cuisson. Broyés, ils peuvent
être mélangés à la farine pour faire du pain ou
des bouillies.
Croyance
Dans la symbolique populaire, laubépine, plante protectrice,
était offerte au cours du mariage en gage de fidélité.
Ses rameaux fleuris constituaient un "porte-bonheur".
En zone méditerranéenne, il existe un arbuste proche de laubépine,
appelé épine dEspagne (cratacgus azarolus) originaire
de Crête et connu dans la Grèce antique. Egalement nommé
azérolier, cet arbuste donne des fruits plus gros que les cenelles
(les azeroles), juteux, acidulés à goût de pomme et de
prune. Ils peuvent être consommés crus ou en gelées et
confitures.
Michel
LITHA
Ramonville Saint Agne
Couleur Lauragais N°42 - mai 2002